Parce que j'ai écris quelques poésies (avant de jouer à Dofus), je vous en livrerais quelques unes que j'ai gardé de côté, soyez indulgents.
Si c'est vraiment hors sujet j'arrêterais.-----
May beDis, tu connais cet endroit si loin où le cœur repose, cet endroit si fort qu'il donne le vertige. Tu sais que c'est au bord du vide qu'on arrive au bord de soi-même, comme une sorte de mélopée qui viendrait de nulle part, un son qui te retourne et te chahute. Et là, près des fleurs qui poussent près du précipice tu peux reposer ta tête et contempler des millions d'étoiles, comme un flash d'absinthe. Le sang qui se vide en dedans de tes veines. Sang dessus-dessous. La transe immobile comme un feu fixe.
C'est l'âme qui tremblotte comme un feu follet un soir de printemps dans un cimetière.
Il paraît que les morts se conservent mieux à présent et refusent de quitter la terre. Leurs os ne se cassent plus. Ils ne sèchent plus, ils perdurent, pour toujours. Alors les cimetières s'encombrent. Les feux follets disparaissent à leur place. Le monde tourne à l'envers et nos heures se mettent à reculer, demain je serais une enfant.
Là, au bord du monde.
Dis, ça existe le centre de nulle part.
Tu sais, au creux de ton cou.
Il parait qu'il y fait bon mais moi je ne le sais pas. J'imagine. Je ne sais plus.
Je noie le poisson, je bois le poison.
Je bois la coupe jusqu'à la lie, tu la tiens au-dessus de mes lèvres dans une symbolique étreinte comme pour me dire que ce sera la dernière. Ta couronne de chrysanthèmes embaume l'espace et les étoiles. La coupe tombe et ma tête se renverse. Je te reproche ce goût macabre et théâtral des tragédies antiques. Anathèmes dans un vestibule.
Parfum humide de l'herbe de la falaise. Un songe impérial. De pourpre et de carmin s'écoule de ma bouche, comme un goût d'aloès. Et les étoiles de disparaitrent au creux de ton parfum comme des vers luisants dans la feuillée.
Juste la rosée comme liqueur, là. Il fait bon mourir ce soir.
Il fait bon oublier.
Écoute le silence.Là.
Oui.
Il ne s'est rien passé.
Juste que…
C'était possible.
Et j'aurais pu en crever.